"L'économie française est plutôt résiliente", s'est félicité le gouverneur de la Banque de France.
François Villeroy de Galhau à Francfort, en Allemagne, le 22 novembre 2024. ( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )
Après une bonne performance surprise cet été, le Produit intérieur brut (PIB)devrait continuer sa progression au quatrième trimestre selon une enquête mensuelle de la Banque de France diffusée mardi. La croissance française sera d'"au moins" 0,7% en 2025 et 0,9% en 2026, a confirmé mercredi 12 novembre le gouverneur François Villeroy de Galhau, laissant entendre que les prévisions de l'institution pourraient être revues à la hausse prochainement.
"On aura au moins 0,7% de croissance en 2025, au moins 0,9% de croissance en 2026", a-t-il affirmé sur TF1 . La Banque de France donnera les "chiffres précis" de ses prévisions le 19 décembre, a-t-il ajouté.
Selon son enquête mensuelle publiée mardi, la Banque de France s'attend à une poursuite de la croissance du produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre après une progression soutenue (+0,5%) qui avait surpris au trimestre précédent.
Selon l'enquête réalisée entre fin octobre et début novembre, l'activité des entreprises a continué de croître en octobre dans les trois secteurs d'activités. Dans l'industrie, la progression est relativement soutenue et même meilleure qu'anticipé, tirée comme souvent par l'aéronautique, mais également par la chimie et les biens d'équipement. Quelques secteurs sont toutefois en recul, notamment l'automobile, "où il y a eu des fermetures d'usines au cours du mois d'octobre, dans un contexte moins favorable", notamment en raison de la concurrence chinoise, avait précisé mardi Olivier Garnier, économiste en chef à la Banque de France, lors d'un point presse en ligne.
Résilience
"C'est une confirmation de ce que nous avions vu au troisième trimestre (...), l'économie française est plutôt résiliente ", a souligné le banquier central.
Interrogé sur le "grand débat sur les déficits" en France, le gouverneur de la Banque de France a appelé à la "maîtrise des dépenses" . "Or, de ce point de vue-là, la tendance jusqu'à présent du débat parlementaire risque de ne pas aller dans le bon sens", a-t-il regretté.
Le gouverneur a estimé par ailleurs qu'un "effort des retraités les plus aisés serait conforme à l'exigence de justice", alors que la suspension de la réforme des retraites est débattue mercredi à l'Assemblée nationale.
Treize organisations patronales et associations d'entrepreneurs ont fait état de leur "immense inquiétude" vis-à-vis du débat budgétaire en cours, regrettant qu'ils se résument à une politique de "taxation", dans un courrier adressé lundi soir au Premier ministre Sébastien Lecornu et révélé mardi par Le Figaro .
Sur ce sujet, le gouverneur de la Banque de France a lui lancé "un appel à la raison et à l'équilibre".
"Il faut réduire le déficit à 3% (du PIB) en 2029. Comme on part de 5,4%, le calcul est assez simple à faire : on a quatre ans, il faut faire le quart du chemin de la première année, donc maximum 4,8% de déficit l'an prochain", a-t-il dit. "Sinon nous risquons un étouffement progressif".
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer